QUE GAGNEZ-VOUS À ARGUMENTER?
Pourquoi vouloir prouver à un homme qu’il a tort? Est-ce là le moyen de vous rendre sympathique à ses yeux? Pourquoi ne pas le laisser “sauver la face” ?; Il n’avait pas sollicité votre opinion. Pourquoi entamer délibérément une discussion ? Evitez toujours les querelles.»
Telles étaient les paroles de Frank Gammond au Dale Carnegie qui, pour déployer sa supériorité et affirmer son savoir, s’érige en correcteur, il a fait observer à une personne et devant les gens que la citation : « Il est un dieu qui façonne à son gré nos destinées, quelle qu’en soit l’ébauche faite par nous », est de Shakespeare, alors que l’autre se tient qu’elle est dans la bible.
I)- Évitez les controverses, seul moyen d’en sortir vainqueur
Après cette leçon, Dale conclue dans son livre :« comment se faire des amis? » que le meilleur moyen de l’emporter dans une controverse, c’est de l’éviter. En disant : « Fuyez les discussions comme vous fuiriez les serpents à sonnettes ou les tremblements de terre, ces batailles-là, personne ne les gagne.
En effet, si vous perdez… vous perdez ! Et si vous gagnez… vous perdez aussi. Comment cela? Supposons que vous ayez remporté sur votre adversaire une victoire éclatante; que vous lui ayez prouvé qu’il avait tort. Et après? Vous vous frottez les mains. Mais lui, que pense-t-il? Vous lui avez fait sentir son infériorité. Vous avez blessé son amour propre, son orgueil. Il est furieux. Et puis, vous le savez, Homme convaincu malgré lui, garde toujours le même avis.
Ainsi, le sage Franklin disait: «A force de batailler et d’argumenter, vous parviendrez peut-être à confondre votre interlocuteur; mais votre victoire sera inutile, car jamais vous n’obtiendrez l’accord sincère de votre adversaire. Mors, choisissez vous-même : un triomphe spectaculaire et théorique, ou bien un accord sincère. »
«Ce n’est jamais la haine qui met fin à la haine: c’est l’amour ». Bouddha.
Un malentendu n’est pas dissipé par une discussion, mais par le tact, la diplomatie, l’esprit de conciliation et par le désir généreux de considérer le point de vue de l’autre. Lincoln, un jour, réprimanda un jeune officier qui était plongé dans une violente dispute avec un de ses camarades.
Il lui dit: «l’homme qui veut se perfectionner et s’élever n’a pas de temps à perdre en querelles personnelles. Elles aigrissent son caractère et lui font perdre la maîtrise de lui-même. Ne craignez pas de faire quelques concessions. Mieux vaut abandonner le chemin à un chien que d’être mordu en lui disputant le passage. Car même tuer le chien n’enlèvera pas la morsure.»
Commentaire:
Il y a une anecdote arabe qui raconte que deux hommes marchaient dans le désert. De loin, ils ont vu la noirceur. Puis l’un d’eux demanda à l’autre: « Devine-toi, c’est quoi cette chose noir ? »; l’autre répondit: » il semble qu’il s’agit d’une chèvre ». Il a dit: » non. C’est un corbeau, regarde bien ». L’autre insista: « Non, c’est une chèvre ».
Ils ont marché jusqu’à ce qu’ils se rapprochent plus. Celui qui avait dit c’est un corbeau, a réalisé vraiment que c’est un corbeau, car il bouge ses ailes. Il a dit: « As-tu vu? C’est un corbeau ». L’autre : « Non, c’est la chèvre, et cet air remue ses cheveux ». Ils ont marché jusqu’à ce qu’ils se rapprochent encore plus. Il a dit: « Mon frère, ne t’ai-je pas dit un corbeau! lorsqu’il marche, il saute! ». L’autre répliqua: « peut-être c’est une chèvre qui aurait pu se casser une jambe et marcher sur cette allure ». ils s’approchèrent plus … le corbeau s’envola. Il lui dit: « As-tu vu? Voici le corbeau, il a volé ». Il a dit: « Même s’il vole…c’est une chèvre ».
Il est connu chez les marocains, que lorsqu’on parle avec une personne têtu, qui ne change pas aisément son avis, on dit: même s’il vole…c’est une chèvre. Donc, la seule solution pour s’en sortir est d’éviter la discussion avec ce genre de personnes. Sinon, tu vas perdre ta santé!!
II)-Quelques suggestions à retenir :
Toujours d’après Dale Carnegie dans son livre « comment se faire des amis?« , il a émis des suggestions pour qu’un différend ne se transforme pas en dispute, voici les suggestions:
Ne cédez pas à votre première impulsion.
Notre première réaction dans une situation désagréable est une réaction de défense. Faites attention. Restez calme, surveillez-vous, car il se peut que votre première réaction ne vous soit pas dictée par le meilleur de vous-même.
Maîtrisez votre colère.
Souvenez-vous qu’on juge une personne sur ce qui peut la mettre en colère.
Commencez par écouter.
Laissez à vos antagonistes la possibilité de s’exprimer.
Laissez-les parler à loisir. N’opposez pas de résistance, ne vous défendez pas, ne discutez pas, car c’est cette réaction qui crée les barrières. Essayez plutôt de construire le pont de la compréhension. N’élevez pas les murs de la mésentente.
Cherchez des terrains d’entente.
Quand vous avez écouté vos antagonistes jusqu’au bout, arrêtez votre pensée sur les points et les zones d’entente possibles.
Soyez honnête.
Cherchez des points sur lesquels il se peut que vous ayez tort et admettez-les. Excusez-vous pour vos erreurs. Cela aidera à désarmer vos adversaires et à réduire leur attitude défensive.
Promettez de réfléchir aux idées de vos antagonistes, de les étudier avec soin. Et faites-le.
Il se peut que vos antagonistes aient raison. Il est beaucoup plus facile à ce stade d’accepter de réfléchir à leurs propositions que de foncer, et de vous retrouver ensuite dans une position qui permette à vos adversaires de vous faire remarquer: « Nous avons essayé de vous le dire mais vous avez refusé d’écouter.»
Remerciez sincèrement vos adversaires pour leur intérêt.
Toute personne qui prend le temps de ne pas être d’accord avec vous s’intéresse aux mêmes choses que vous. Pensez à vos contradicteurs en tant que personnes désirant réellement vous aider, et il se peut que vous vous en fassiez des amis.
Ajournez votre action pour laisser aux deux parties en présence le temps d’examiner en détail le problème.
Suggérez qu’une nouvelle réunion soit tenue plus tard dans la journée, ou le lendemain, pour que tous les faits soient réunis. Pour préparer cette réunion, posez-vous les questions suivantes :
Se pourrait-il que mes adversaires aient raison? Ou en partie raison ? Y a-t-il une part de vérité dans leur argumentation? Ma réaction va-t-elle résoudre le problème ou ai-je simplement envie de me débarrasser d’une frustration? Ma réaction va-t-elle éloigner mes adversaires ou au contraire les rapprocher de moi? Va-t-elle rehausser l’estime que les gens ont pour moi? Vais-je gagner ou perdre? Quel prix devrai-je payer si je gagne? Si je reste discret, le désaccord va-t-il se dissiper? Est-ce que cette situation difficile est une occasion pour moi de progresser?
III)-Même dans la vie conjugale!
Ce principe d’éviter les querelles » doit être appliqué au premier lieu dans la vie conjugale; comme vous savez, la vie conjugale devient plus souvent l’arène des discussions qui, malheureusement, se termine souvent par des querelles. Au bout de cinquante ans de mariage, le ténor Jan Peerce dit un jour: «Ma femme et moi avons conclu un pacte, il y a longtemps, et nous ne l’avons jamais rompu, quelle que soit l’intensité de notre colère. Quand l’un de nous hurle, l’autre est tenu d’écouter; parce que lorsque deux personnes hurlent en même temps, il n’y a pas de communication possible, sinon du bruit et des vibrations négatives. »
Il s’agit ici d’une exception, il faut savoir que la querelle conjugale est une chose normale, mais, elle devient anormale quand elle est excessive. Laissez-moi vous rapporter un extrait du livre :« Le discours du soir » (Livre est en arabe) en vertu duquel l’auteur affirme que les querelles conjugales sont une chose naturelle dans la vie de tout couple; car ce sont les soucis quotidiens de la vie, ses pressions matérielles et physiques qui l’imposent.
Ces différends peuvent parfois être utiles car ils brisent la routine et la monotonie de la vie. C’est comme le sel dans la nourriture! Peu du sel la règle et beaucoup la gâte!.
Si le différend a eu lieu, faisons-en une occasion de remettre la vie conjugale sur son bon chemin. Il y a des mots doux que nous n’avons pas dit depuis longtemps, c’est son temps! Il y a des bouquets de roses que nous n’avons pas achetés depuis longtemps, c’est son temps!
Et il y a de la tendresse que nous n’avons pas révélé depuis longtemps, c’est son temps!.
La mer, lorsqu’elle se révolte, jette des mauvaises herbes et des poissons morts sur le rivage, puis elle se calme et revient plus belle qu’elle ne l’était!.
Alors dans nos querelles conjugales, soyons comme des mers, et écoutons ce qui a été dit au moment de la colère du partenaire. En colère nous sommes à la hauteur de notre franchise. Qu’il soit une occasion de guérir, pas d’ouvrir de nouvelles blessures!.
Ce qui a été confirmé dans l’article de Bits and pieces cité par Dale Carnegie, « S’il y a un point auquel vous n’avez pas pensé, soyez reconnaissant qu’on l’ait porté à votre attention. Ce différend est peut-être pour vous l’occasion d’une révision qui vous évitera de commettre une grave erreur ».
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